Dans le décor ravissant de la cité aux neuf clochers
Accroché à un éperon rocheux, au-dessus des pins et des châtaigniers de la forêt de la Bessède Belvès a bien mérité son nom de « belle vue » en occitan.
Dominant tout en majesté la discrète vallée de la Nauze, un affluent de la Dordogne, il nous présente dès l’arrivée une image de carte postale.
Mais la vue qu’il offre depuis son sommet n’est rien encore au regard des vestiges superbement préservés que nous dévoile sa visite.
Se perdre dans les ruelles parfois pentues de la « cité aux sept clochers » promet des découvertes ravissantes au sens premier du terme, entre castrum fortifié dès le XIe siècle, ancienne porte de ville, vieux donjon, clocher-porche du XVe siècle, maisons médiévales ou néogothiques…
Derrières les façades historiques, des fresques exceptionnelles
Miraculeusement réchappé des péripéties de l’Histoire, le village compose ainsi un décor remarquable sur le registre moyenâgeux. Mais il réserve en prime à ses visiteurs de superbes surprises cachées.
Ayez la curiosité de franchir la porte de ses édifices : dans l’église du XIIIe siècle, des maîtres restaurateurs continuent de mettre au jour des peintures murales exceptionnelles des XVIe au XIXe siècles.
Tandis que dans le très bel Hôtel de Commarque (le château de Belvès) (XVIe), se dévoilent, entre autres, deux ensembles de fresques inspirées de la Renaissance italienne, découvertes en 2010, et figurant les très célèbres et très rares triades des Neuf Preux, héros de l’époque des Chevaliers incarnant la prouesse, le courage et l’honneur.
Témoignages uniques de la vie des « petites gens »
Et une fois admirées ces richesses de châteaux ou d’église, Belvès nous surprend encore !
Près de l’entrée du castrum, la place d’Armes, de son nom officiel, est surtout celle du marché pittoresque qui s’y tient le samedi matin.
Reposant sur 23 piliers dont un servait de pilori, la magnifique halle du XVe siècle rappelle l’ancrage de la tradition. On ne soupçonne pas qu’elle abrite tout un pan caché du village comme on a rarement l’occasion d’en voir.
Dans les sous-sols, en effet, subsistent et peuvent être visitées d’anciennes habitations troglodytiques souterraines où trouvaient abri pauvres et mendiants du XIIIe siècle au XVIIIe siècle.
Parcourir ces fossés à 5 ou 6 m sous terre, voir les meubles rudimentaires et les objets qui les occupaient révèle un aspect moins connu de la vie médiévale et contribue sans nul doute à rendre unique la visite de Belvès.
J'en veux encore