Expériences à vivre
Je suis la piste, dans les pas d’un pisteur animalier
Une activité complète,
ludique, sportive et pédagogique
Une plume qui traine dans l’herbe, l’empreinte d’une bête quelconque dans la boue, une branchette cassée ? Partons à la découverte de la nature, marchons à travers bois, et tel un détective, menons une véritable enquête à la recherche de précieux indices laissés par les animaux.
Si le pistage permet de se balader dans la nature, il offre la possibilité de vivre une aventure, d’éveiller les sens et l’esprit, de raconter une histoire, de jouer à interpréter les signes, de reconstituer le puzzle d’un bout de vie secrète… Celle d’êtres vivants, d’un monde animal que nous côtoyons sans vraiment le connaitre et le comprendre.
Francis Collie est pieds nus, un bâton à la main, un sac à dos rempli de merveilles et coiffé du béret de son papy qui l’a initié aux beautés de la Nature. Loin de l’image d’un ermite asocial reclus en forêt, il est au contraire assoiffé de partage et de transmission de sa passion du pistage animalier. Cela se ressent de suite lorsque vous participez à l’un de ses ateliers de découverte. Très pédagogue, le pisteur interpelle, questionne et suscite l’intérêt des enfants, timides au début, mais qui rapidement s’enthousiasment pour les captivantes explications de Francis.
Le groupe tombe sur des plumes de palombe au sol ; quels sont les indices qui expliquent leur présence ? Pas de trace de morsure de renard par exemple. A coup sûr, l’oiseau a délibérément « lâché » quelques plumes dans son sillage lors d’une « compétition » entre volatiles, une technique habituelle où l’animal sacrifie une partie de son plumage.
Pistage animalier
au coeur du Périgord
L’association « Je suis la piste » propose différentes formules de l’art du pistage. Il y en a pour tous les goûts, de l’initiation pendant quelques heures à l’immersion sauvage pendant 24H. L’activité peut se dérouler dans de nombreux endroits tellement la Dordogne, le Pays de l’Homme, avec sa nature préservée, offre un terrain de jeu idéal.
Aujourd’hui, le cadre est somptueux avec le Domaine Départemental de Campagne. Le château illuminé par les couleurs printanières, trône fièrement au milieu du parc verdoyant, parsemé de séquoias et de cèdres gigantesques.
On passe un petit pont de pierres surplombant un ru, et au pied d’un colossal séquoia, quelques traces dans la terre légèrement humide. Ce serait un canidé qui aurait flairé un canard ou un mulot le long du ruisseau. Les enfants repèrent sur le tronc des traces de pic à la recherche de nourriture.
On quitte le parc en empruntant un escalier vertigineux qui gravit la pente de la colline boisée, une réserve biologique. Un terrain de découverte idéal pour les enfants qui se prêtent de plus en plus au jeu… ils observent avec attention l’environnement qui les entourent désireux plus que tout de détecter LEUR trace qu’ils auront repéré.
Le groupe repère le trou d’une hermine et un enfant y dépose une fleur qui pourrait permettre de repérer par la suite l’éventuelle trace de passage d’un animal. La forme d’un coeur à l’envers témoigne des allées et venues d’un chevreuil sur le chemin. Des petites boules de terre sont la preuve de l’activité de vers qui ont avancé en ingurgitant de la terre et en la recrachant. Le talus laisse imaginer un blaireau le descendant comme un toboggan. Des crottes rougeâtres de renards sont le stigmate d’un délicieux repas agrémenté de cerises.
Plus loin, sous les cluzeaux (habitats troglodytiques en partie naturels et creusés par l’homme), les pas de chats côtoient dans la terre poussiéreuse les frêles pattes d’un oiseau. D’ailleurs, est-il marcheur ou sautillant ? Francis explique comment le savoir.
« Et ces petits trous là dans la roche, c’est quoi, c’est un insecte qui a fait ça ? »
s’enquiert la petite Julie auprès de Francis.
« Humm, je ne sais pas trop… il n’y a pas assez d’indices je dois dire, mais peut-être des larves d’insectes en effet. »
admet le tracker.
On comprend que traquer (to track en anglais, qui vient lui-même du français (tracer), signifie Suivre, pister) les preuves de vie des animaux, c’est identifier leur carte d’identité ! Tandis que les adultes poursuivent leurs savantes discussions, la troupe de bambins part vivre de grandes aventures extraordinaires dans les entrailles des grottes obscures. Ils courent et s’imaginent au temps de Cro-Magnon à pourchasser leur pitance pour le déjeuner à venir.
Dans les pas
d’un pisteur
Francis, passionné par l’histoire des peuples et le pistage, s’est exilé pendant un temps en Australie à la rencontre des Aborigènes (il en accueille d’ailleurs chaque année pour leur faire découvrir les beautés de la Dordogne et proposer des ateliers culturels). A son retour, il cherchait un coin de nature et il est naturellement tombé amoureux du Périgord et de la vallée de l’Homme.
Graphiste et concepteur de bande-dessinée, de jeux de société, géants, de réflexion sur le pistage, il oeuvre depuis plusieurs années à faire grandir son association, avec l’arrivée de nouveaux pisteurs et la mise en place de nombreuses animations à destination du grand public, des écoles, des centres de loisirs, etc.
Véritable démonstration de sa passion et de ses talents, il sort en 2021 un livret « Animaux du Pays de l’Homme » après avoir été lauréat du Budget Participatif Dordogne 2020, preuve de son engagement, de son professionnalisme et de la qualité de son activité culturelle, sportive et pédagogique.
Un aperçu de l'expérience
en vidéo
Je Suis la Piste - Pistage animalier en Dordogne Je suis la piste, dans les pas d’un pisteur animalier
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