Jeux de dupes, portes dérobées, alliance des humbles contre les puissants, trahisons, réconciliations, éloge du pardon…
Voilà la synthèse du contenu de « Le Nozze di Figaro » d’après l’opéra bouffe du divin Mozart, que nous avons choisi de présenter au public lors de la XVIIe édition de notre Festival Più di Voce en Périgord qui aura lieu cette année du 18 au 31 juillet dans sept communes du Département de la Dordogne-Périgord.
La pièce de Beaumarchais « Le Mariage de Figaro » contrarie Louis XVI, c’est compréhensible : le monde qui vient, celui des valets, y questionne un peu trop vigoureusement le monde des maîtres dont le pouvoir vacille
Beaumarchais ronge son frein trois ans avant de voir la création de sa pièce en 1784.
C’est un triomphe européen, Mozart propose alors au librettiste Lorenzo Da Ponte d’en faire un opéra.
C’est leur première collaboration. L’Empereur exige quelques coupures. À la création le 1er mai 1786, la noblesse locale est mitigée, l’œuvre triomphe partout ailleurs.
Le Nozze di Figaro, est l’un des opéras les plus miraculeux du répertoire, peut-être même le plus parfait jamais écrit. Le génie de Mozart irradie la faconde de son librettiste Lorenzo Da Ponte, qui a gratté le sulfureux Mariage de Figaro de Beaumarchais pour en exalter la part la plus humaine. L’intrigue, drôle entre toutes, est menée tambour battant et s’enrichit de péripéties qui servent à la perfection l’équilibre des quatre actes. Mais derrière l’humour et le piquant des situations, ici la colère de Figaro, là l’arrogance du Comte, ailleurs la malice de Susanne ou la mélancolie de la Comtesse, Mozart sonde les âmes et les cœurs et verse une indicible nostalgie sur ces jeux de l’amour et du hasard ; c’est Mozart le véritable dramaturge de ses Noces, glissant, dans une narration lumineuse, des airs qui se transforment en duos, des duos en trios, des trios en tutti, avec une invention mélodique vertigineuse, toujours jaillissante et renouvelée.
Un opéra qui porte bien son nom de « Folle journée », rythmé par la grâce, profond comme la vie, universel comme sait l’être Mozart.