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Dans les pas de Gilles Pudlowski : Autour de Bergerac

Dans les pas de Gilles Pudlowski : Autour de Bergerac

Située sur les rives de la rivière Dordogne, Bergerac est classée ville « d’Art et d’Histoire », pour son charmant centre urbain (maisons à colombages, ruelles étroites, architecture de style renaissance, etc.). Elle est célèbre pour son protagoniste, Cyrano de Bergerac (nouvelle visite immersive), et pour ses vins. Les vignobles de Bergerac offrent une grande variété de vins (rouges, rosés et blancs, mousseux, sucrés, etc.), avec plusieurs appellations viticoles au choix : Bergerac, Monbazillac, Montravel, Pécharmant, etc…

Morceaux choisis de ses commentaires extraits de son guide « Les pieds dans le plat »

Viticulteurs

Domaine des Costes

A Creysse

Il fait volontiers un pied de nez aux Bordelais chez qui il fut autrefois conseiller, dans les terroirs de Cerons, prouve qu’avec 10ha sur sols de graves face à la Dordogne plantés en merlot, cabernet sauvignon et cabernet franc, exploités en bio depuis 2018, il peut faire beau et grand, séducteur et enjôleur. En lisière d’une zone d’activités sans charme, son domaine apparaît comme le secret le mieux gardé de Bergerac, jouant, dans l’appellation Pécharmant, à être le « Haut Brion » – son modèle – de sa région.

Château Haut Bernasse

A Monbazillac

Quand Romain Claveille, le poète, pote et vigneron/paysan de Monbazillac, livre des cuvées bio et jouissives avec plus de fruit, moins de sucre, moins de bois, de l’acidité pour la fraicheur, de la verdeur pour la vigueur, il charme avec force. On apprécie toutes les jolies cuvées de ce passionné qui a repris et développé l’exploitation de son beau-père, couvrant 14 ha, taillés en vignes basses et étroites, avec leur densité de plantation de 5000 pieds à l’hectare.

Château le Tap

A Saussignac

Le domaine est modeste, même s’il a vue sur le paysage des vignes, de la Dordogne qui figure ici comme une montagne, délivrant tapis de verdure et relief imprévu. Le château de Saussignac veille sur ses hauteurs comme une sentinelle. Saussignac AOP ? Voilà l’une des appellations méconnues les plus délicieuses du Bergeracois dont Olivier Roches est l’artiste discret, presque secret.

Domaine de Siorac

A Saint-Aubin-de-Cadelech

Elle est devenue la spécialiste du « verjus », ce jus vert du raisin cueilli à a main avant maturité, qui permet, avec son acidité, de relever volaille, foie de veau, rouget et autres mets délicats en Périgord et dont usent maints bons chefs de sa région. Mais Muriel Landat Pradeaux, qui gère le domaine du Soriac, est également une vigneronne de grand talent, faisant goûter ses jolies cuvées en blanc (dont la riche et boisée #1818), rouge (exquise « tradition » AOP Bergerac très merlot offrant un splendide rapport qualité prix) ainsi que son plaisant rosé issu de saignée avec une macération courte. Un domaine à visiter avec patience.

Artisans métiers de bouches

Domaine de la Valette

A Saint Félix de Villadeix

Il a été vétérinaire de haut vol et de grand style, voyageur de tous les mondes, entre l’Arizona et Hong- Kong. Natif de Neuilly-sur-Seine, originaire de Seine-Maritime, revendiquant ses origines normandes, celles de ses grands-parents, charcutiers à Duclair, Arnaud Bourgeois, qui exploite 80 ha de belles et bonnes terres, fait visiter sa ferme idéale où s’épanouissent les races oubliées, vaches bazadaises ou bordelaises, canards de Duclair et oies des Landes.

Marc Peyrey, l’artisan du mi-cuit

A Maurens

Marc Peyrey, qui fut agriculteur à Marmande dans une vie antérieure, a créé une entreprise performante, dédiée aux jolis légumes et fruits à conserver comme frais, juste mi-cuits. Relayé par son épouse Isabelle, native d’Hayange en Moselle, venue ici par amour de la mirabelle qu’ils bichonnent tous deux, il ravit avec ses tomate pelées, présentées nature ou à l’ail, sa prune d’Ente, mais aussi les figues de Sollies, les abricots et raisins qu’il vend aux épiciers comme aux traiteurs et aux restaurateurs. Son secret bien gardé : il a inventé un four de déshydratation qui lui permet de conserver ses produits dix huit mois.

Coup de cœur restaurants et bistrots

L’Imparfait

A Bergerac

Une belle maison pour se sentir accueilli avec chaleur en Dordogne côté « Périgord pourpre ». Voilà, en effet, une maison bienheureuse du cœur de la ville de Bergerac qui donne le sentiment d’être là depuis une éternité. On y connut jadis Jean Rolland, aubergiste à l’ancienne qui imprimait son fort caractère au lieu, accueillant avec ferveur et défendant avec entrain les produits de son terroir.

Le Vieux Logis

A Trémolat

Ce Vieux Logis ne vieillit pas. Il n’a pas d’âge. Il demeure, par on ne sait quel miracle, ce relais de campagne historique d’un autre temps, bastion des Relais & Châteaux, table exemplaire du Périgord Noir que tint avec tant de ferveur le regretté Bernard Giraudel, qui y voyait « le plus proche des pays lointains » Révéré par Henry Miller au temps du « Colosse de Maroussi », prisé du gourmand Claude Chabrol qui y tourna « le Boucher », la maison a gardé le charme d’antan et son équipe de vieux fidèles.

Mieux : elle s’est rénovée avec de discrétion (de nouveaux sièges dans le restaurant, de la pierre périgourdine au sol) qu’on en remarque à peine les changements.

La Tour des Vents

A Monbazillac

La table panoramique étoilée, sise sur les hauteurs de Monbazillac, au pied du moulin ruiné et du château d’eau années 1950, face aux vignes, est toujours là, même si Bernard Giraudel, le maître aubergiste du Vieux Logis de Trémolat, a disparu. Aux fourneaux, le chef Damien Fagette, qui fut l’adjoint de Marie Rougié, cheffe historique de la demeure, mène toujours la danse des saveurs avec sérieux et rigueur.

Où dormir aux alentours de Bergerac

La Chartreuse du Bignac

A Saint-Nexans

Cette demeure du XVIIe siècle, sise au calme de la campagne, avec son grand pigeonnier, ses chambres en rez-de-jardin, à deux pas des vignobles de Bergerac et de Monbazillac, donne le sentiment d’être reçu chez des amis (aisés) à la campagne.

Le Château des Vigiers

A Monestier

Ce château bâti en 1597 par Jean Vigier, juge royal de Sainte-Foy-la-Grande, sur un terrain acheté à la duchesse de la Rochefoucaud, dame de Saussignac, agrandi au fil des siècles, additionné d’un vaste pigeonnier au XVIIe, est devenu, sous la houlette de Elisabeth et Lars Urban Petersson, suédois tombés amoureux du Périgord, un hôtel de charme et un golf d’importance. Il y a là un espace vert dessiné avec science avec ses 27 trous, son spa Sothys, son relais moderne sur le modèle des anciens séchoirs à tabac abritant des chambres supplémentaires.

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