Atelier Facs Similés Périgord 007Atelier Facs Similés Périgord 007
©Atelier Facs Similés Périgord 007|Nicolas RAVINAUD

Margherita et Aurélia

Plasticiennes - Atelier des Facs Similés du Périgord

Margherita et Aurélia, Plasticiennes – Atelier des Facs Similés du Périgord

Atelier Facs Similés Périgord 017Atelier Facs Similés Périgord 017
©Atelier Facs Similés Périgord 017
Margherita et Aurélia
Elles aiment
  • Travailler ensemble
  • La Préhistoire
  • Le sens du détail

Rencontre avec

Margherita, entre sensibilité artistique et cohésion de groupe

Une formation en restauration d’architecture

Après des études en restauration d’architecture et conservation des bâtiments, puis une expérience professionnelle en Espagne sur le patrimoine et la peinture murale, Margherita arrive en France et entend parler du projet Lascaux IV. Pourtant peu spécialisée en Préhistoire, elle décide de tenter l’aventure : une opportunité pour cette jeune femme d’origine italienne, mais surtout, l’occasion pour elle de vivre une véritable expérience.

Les premiers tests pour Lascaux IV

Tout le monde ne peut pas prétendre à reproduire de superbes fresques préhistoriques ! Pour cela, il a fallu passer des tests. Elle avoue :
« L’essai m’a paru très difficile ! Sur une journée, on devait peindre un morceau de paroi, mais avec seulement une photo en référence. On devait chercher les teintes avec les pigments et reproduire le plus fidèlement possible l’image. Je n’avais jamais peint sur ce type de support. ».
Le support en question, de la résine recouverte d’un « voile de pierre », une technique spécialement créée pour Lascaux IV.

Un travail d’équipe

Le chantier a duré 4 ans. Être présente dès le début a permis à Margherita de participer à toutes les étapes de création. Elle a pu faire du modelage, comprendre les reliefs, la morphologie de la pierre, les moules, la coque en résine, le voile de pierre, puis la peinture.
« J’ai adoré travailler en équipe sur ce projet. Chacun dans son coin, avec son petit morceau, cela paraissait infaisable. Et tous ensembles, nous l’avons pourtant réalisé. Puis une fois dans cette grotte terminée, c’était très émouvant de voir le projet réussi. ».

Aurélia

Un travail technique intense et subtil

Aurélia travaille à l’Atelier depuis 12 ans. Présente pour le projet de Lascaux III, elle a pu revivre cette excitation : réaliser désormais la grotte dans son ensemble.
Visite du Lascaux originel : séquence émotion
Tous ceux qui ont participé au projet de Lascaux IV n’ont pas pu visiter la vraie grotte. Il fallait faire confiance à la 3D, aux projections, aux photos. Une visite a néanmoins été organisée pour les artistes afin qu’ils s’imprègnent de l’ambiance de la grotte pour la faire transparaître ensuite dans la reproduction. Mais pour seulement 20 minutes ! Il fallait donc aller directement aux peintures, pour accrocher les détails, mais Aurélia conserve un souvenir poignant :
« L’entrée en grotte c’était très émouvant ; c’est plus un sentiment, des impressions, des odeurs… et après, on va directement aux peintures, ce pourquoi nous  sommes descendus… »

Chacun son style à Lascaux ?

Chaque peintre a sa « patte » : il était nécessaire d’atténuer le style de chacun des artistes, de le neutraliser pour que l’ensemble soit cohérent.
« Il faut beaucoup échanger et prendre du recul sur son travail pour devenir homogènes. Par exemple, pour l’analyse visuelle. Ce que l’on voit sur une photo, n’est pas forcément la même chose pour un autre. Il était indispensable qu’une autre personne prenne le relais pour atténuer les subtilités. La fatigue joue aussi. On a tendance à forcer les teintes sous l’effet de la fatigue. Et le travail se faisait dans des positions parfois très inconfortables, la tête relevée vers le plafond, les bras en l’air… »

Atelier Facs Similés Périgord 005Atelier Facs Similés Périgord 005
©Atelier Facs Similés Périgord 005

L’entrée en grotte c’était très émouvant ; c’est plus un sentiment, des impressions, des odeurs… et après, on va directement aux peintures, ce pourquoi nous  sommes descendus…

Des détails imperceptibles

Les artistes-plasticiens travaillaient tous dans les mêmes conditions de lumière. Une charte de colorimétrie permettait de caler les couleurs. Et il s’agissait de comparer toujours plusieurs images : celles projetées par le vidéoprojecteur, des photos sur papier, sur ordinateur… En recoupant les différentes informations, les peintres arrivaient ainsi à la bonne teinte.
«On avait la tête collée sur la paroi pendant des heures, on voyait tous les défauts ! Un visiteur ne verra jamais les défauts que nous pouvions percevoir. Alors qu’on avait l’impression qu’on ne voyait que ça. Une texture qu’on n’arrivait pas à rendre, une teinte… »

Saurez-vous apercevoir ces petits détails lors de votre prochaine visite à Lascaux IV ?

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